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Réflexions calyopiennes
25 mars 2012

Moments éphémères

fille

Le printemps bat son plein, les pollens volent à travers ses cheveux balayés par le vent. Les rayons du soleil relèvent sa beauté naturelle. L'air chargé de graminées apporte un souffle de fertilité à cette terre trop souvent exploitée. Sa jupe aux volants délicats caresse au gré du vent ses jambes ambrées. Son allure insouciante rappelle la tranquillité des enfants n'ayant pas fini de découvrir la vie. Pieds nus parmi les fougères et les hautes herbes, elle s'avance vers celui qui a chambardé sa vie.

Sans cet être qui lui est si cher, sa vie n'est que poussière. Il lui a apprit à ouvrir les yeux sur la vie et ses milles facettes. Il lui a soufflé comment vivre avec ses peines, mais aussi comprendre ses joies, et savoir apprécier chaque instant que le monde nous offre. Il est son souffle d'air, celui qui lui permet d'espérer vivre demain un jour toujours meillleur. Entre ses bras, son avenir se construit et le chemin qu'est sa vie s'éclaire. Son épaule forte accueille ses incertitudes et ses doutes, tandis que sa bouche lui procure l'espoir d'une dévotion sans fin.

Mais les jours passent et la passion faiblit. Le temps devient orageux et les vagues émoussent l'esquif de leur idylle. Les tempêtes se font plus acerbes, aiguisant les griefs de chacun. L'ardeur fait place à la jalousie, les mots deviennent tranchants, affaiblissant toujours plus le lien qui les réunissait.

Puis un jour le ruban casse, laissant les cœurs démunis devant les affres de la vie. Si à deux ils étaient forts, à présent la fragilité des ses gestes la trahit. Un gouffre sans fond s'ouvre sous ses pieds, sans qu'elle n'y oppose quelque vaine résistance. Le froid glace ses os à travers les mailles de son gilet, et ses mains pressent le fond de ses poches pour tromper l'absence de cette main qui tant de fois l'a rassurée. Personne n'écoutera plus ses aveux murmurés au fond de la nuit. Jamais on ne la pardonnera encore avec cette infinie tendresse qui était la sienne. Elle gardera à jamais en esprit l'empreinte de son corps sur le sien, l'emprise de sa main sur son sein. Les souvenirs s'effaceront, mais au fond d'elle la tendresse pour cet être aimé restera à jamais. Les fleurs faneront et renaîtront, mais son amour pour lui restera contant. Il résistera à l'épreuve d'autres amours et du temps.

Rien ne dure à jamais, excepté nos ressentis.

Musique qui va avec: Comptine d'un autre été - Yann Tiersen

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Réflexions calyopiennes
  • Dans ma tête, il y a pleins de mots qui assemblés forment des phrases, et parfois des idées. Et quand y'a trop d'idées, ça déborde. Pour éviter ça, y'a canalblog. Qu'on me dise qui a inventé ça, je lui offrirai des chocolats pour service personnel rendu :)
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